Ceci est la première présentation publique de notre travail d’atelier depuis que nous avons débuté le projet Labyrinthe
Notre Labyrinthe… Une forme théâtrale créée à l’issue d’ ateliers menés sur le territoire de la Duchère. Ce spectacle a réuni 16 habitants du 9ème, en grande majorité de la duchère… de 12 à 65 ans…
Depuis Janvier nous convoquons l’histoire de Thésée et le Mythe du Labyrinthe pour échanger avec les habitants de la Duchère sur des questions fondamentales, matières à l’écriture d’un spectacle. 72 personnes ont été rencontrées dans ce cadre.
Quel est le labyrinthe dans lequel chacun poursuit son errance ? Nous sentons-nous sacrifiés, livrés au monstre ou au contraire sommes-nous volontaires pour le vaincre ? Ce minotaure, n’est-il pas finalement, notre minotaure ? Et ce Labyrinthe, ne serait-il pas également le nôtre ? Dis-moi quel est ton Labyrinthe et je te dirais qui tu es…
Dramaturgie : Matheo Alephis
Mise en scène : Anne-Pascale Paris
Scénographie : Sabine Algan
Création Lumière : Davy Dédienne
Distribution : Benjamin Escoffier, Etienne Diallo, Emeline Dumouilla, Joël Prudent et 16 habitants de la Duchère.
Informations pratiques : Samedi 2 juin à 15h au festival d’Art et d’Air, Parc du Vallon, La Duchère, Lyon 9.
Le regard des participants sur le projet :
« on la chance de jouer avec des comédiens professionnels et après ils nous donnent des conseils (pour rentrer dans le personnage) » – Jeune de 12 ans
« Ma vie est un Labyrinthe » – Jeune de 18 ans
« j’ai vraiment eu l’impression d’être dans un groupe, d’être toujours présent, notamment aussi dans l’écoute, comme je suis aussi quelqu’un qui a un handicap, d’écouter les autres ça me permet de mieux réfléchir et de voir comment je vois les choses à travers les autres. Ça me permet d’être à la fois à l’aise et aussi d’être là […] au fil du temps… ça m’a donné un petit peu confiance en moi et j’arrivais mieux à pouvoir m’exprimer quoi » – Jeune de 22 ans
« ça m’a donné envie de m’ouvrir aux autres, de reprendre aussi un peu contact plus avec l’extérieur car là j’avais tendance à un peu me recroqueviller sur moi-même […] je commençais à m’enfermer vraiment… […] ça m’a redonné de l’oxygène. […]J’ai changé ma façon de voir les choses… de prendre les choses, de comprendre les choses, même par rapport à la société extérieure j’ai plus la même vision… puisqu’on a travaillé avec des gens de beaucoup de milieux […] » – Adulte
« Mon étonnement [est] de voir qu’on a pu travailler avec des plus jeunes, sortis de milieux diverses. […] ça m’a fait lever des à priori. Vraiment je me dis… jamais j’aurai pensé y’a des plus jeunes qui pouvaient venir jouer avec des plus vieux surtout à l’heure actuelle. Ce qui est bien c’est que l’énergie des uns et des autres sont utilisés même si des fois certains ont une difficulté d’élocution, on a l’impression qui va se passer quelque chose, qu’elle va enlever cette difficulté. » – Adulte
Le regard des partenaires sur le projet :
« [Il y]’a des gens qui ont une pratique théâtrale depuis de longues années ; [il] y’a des gens qui n’avaient jamais fait du théâtre . [Il] y’a des gens qui sont venus avec des difficultés que se soient de langage, de timidité, de bégaiement… et en fait tout le monde est resté… […] y’a pas de différence et tout le monde accepte l’autre tel qu’il est et je pense que c’est ce qui a fait que les gens se sont sentis bien dans ce projet, c’est que tout le monde avance de la même façon même si certains sont plus doués que d’autres même si certains ont plus de facilités » – Partenaire
« Ce qui m’intéressait au-delà, c’est le projet artistique : comment ils parlent d’eux sans que ça soit frontale ; une manière détournée de le faire et que ça soit le lieu où on peut le déposer […] J’ai été bluffée par le jeu des jeunes. Et par le fait qu’ils aient autant accroché alors que c’est un Mythe […] » – Partenaire
« Le fait que les habitants acceptent de jouer pour le festival, dans leur quartier. Ça pour moi c’est un honneur parce qu’il y’a peu d’habitants qui osent – car affronter le regard de l’autre dans son quartier c’est quelque chose de difficile – mais là que les habitants osent se montrer au regard des autres dans la nature, dans un festival où il y’a beaucoup de monde, où il y’a toute la Duchère qui participe – ben ça veut dire beaucoup de choses pour moi. » – Partenaire
Ce projet n’aurait jamais pu voir le jour sans le soutien du fonds de dotation InPACT – Initiative pour le partage culturel, de la ville de Lyon, du CGET et de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.